Face à Ionikos, l’AEK Athènes va faire ses premiers pas à l’Agia Sofia, son nouveau stade, 19 ans après avoir disputé son dernier match à domicile.
3 mai 2003 – 3 octobre 2022 : 7.092 jours ont passé depuis la dernière rencontre à domicile de l’AEK Athènes. Si, durant cette période, le douze fois champion de Grèce évoluait au stade olympique d’Athènes (80.000 places), il ne disposait cependant pas d’un « chez-lui » réel. Mais cette période est désormais révolue puisque, ce lundi 3 octobre 2022, les supporters du club de la capitale hellene découvriront enfin leur nouveau « chez-eux ».
Située dans le quartier Nea Filadelfia traditionnellement assimilé au Dikefalos Aetos (surnom du club qui signifie « L’aigle à deux têtes »), l’enceinte dotée d’une capacité d’accueil d’un petit peu plus de 30.000 supporters porte le nom de la célèbre église Sainte-Sophie, située à Istanbul. Un choix symbolique qui résonne comme un hommage aux fondateurs et aux premiers supporters du club, réfugiés de la guerre greco-turque du début des années 1920, comme le rapporte le compte Twitter @AEK_France. Et, au-delà de son appellation, c’est aussi en son architecture que s’inscrit cet hommage à ses racines, cette dernière rappelant à celle du bâtiment stambouliote.
L’héritier d’un stade historique
Détruit en 2003, le stade Nikos Goumas, sur les ruines duquel se tient désormais l’Agia Sofia, est indubitablement lié à l’histoire des Noir et Jaune. Inauguré en 1930, ce dernier a malheureusement connu de multiples évènements ayant fragilisé sa structure, conduisant finalement à sa démolition. En un peu plus de 70 ans d’existence, l’écrin situé dans la banlieue au nord-ouest de la cité antique, a été le théâtre de plus de 1000 rencontres de l’AEK, mais aussi de la conquête de plusieurs titres majeurs pour l’Enosis.
Un lieu chargé de souvenirs occupant une place particulière dans le cœur de tous les supporters du club, ces derniers s’étant d’ailleurs emparés de l’intégralité des places mises en vente pour la rencontre inaugurale, en l’espace de quelques heures. Mais, avant cet événement attendu de tous, les supporters sont conviés, ce samedi, à baptiser leur nouvelle maison comme il se doit.
Interrogé par la chaîne ERT, Angeliki Arkadis, directeur général du club, a d’ailleurs détaillé la soirée historique que s’apprêtent à vivre les fans de l’AEK : « Ce sera une soirée de joie et de célébration. Basée sur l’histoire et les émotions fortes. Nous avons préparé des vidéos spéciales, qui font référence à la fondation du club, à ses grandes réalisations. Nous honorerons l’Histoire à l’AEK. Nous avons également préparé des vidéos qui seront dédiées aux personnes qui ont contribué à l’AEK, quelques soient leurs divers postes, et qui ne seront pas avec nous. Pour cette raison, les torches seront également allumées pendant l’événement. » Un grand spectacle en perspective.
Από τις 17.00 όλοι στο Ναό! https://t.co/BXzwZb2Avf#aekfc #aekfcseason2022_23 #ourhome #ourhistory #Neafiladelfia #OpapArena #Oloi_sto_Nao pic.twitter.com/Q2CoHVAOLr
— AEK F.C. (@AEK_FC_OFFICIAL) September 29, 2022
Un chef d’oeuvre de modernité
Alors que sa construction aurait dû, selon les premières annonces, débuter entre 2014 et 2015, la première pierre ne fût finalement posée qu’à la fin du mois de juillet 2017. D’un coût total de 81,7 millions d’euros, l’écrin grec (brandé comme l’Opap Arena jusqu’en 2027) est gratifié d’une note de 4 étoiles (selon les critères de l’UEFA), la même que celle de son voisin, le Karaiskákis, domicile de l’Olympiakos. Une classification qui pourrait d’ailleurs lui permettre d’accueillir la finale de la Ligue Europa Conference en 2024.