Alors que la FIFA continue de pousser dans le sens d’une réforme concernant la périodicité de la Coupe du Monde de football, elle aurait, selon le JDD, reçu un courrier “musclé” de la part de la FifPro qui en dénoncerait les pratiques.
“La méthode est inacceptable”
Alors que de nombreuses voix contestataires s’élèvent contre le projet d’une Coupe du Monde organisée tous les deux ans, c’est désormais au tour de la Fédération internationale des associations de footballeurs professionnels (FifPro) de réagir aux agissements de la FIFA. En effet, le syndicat des joueurs n’aurait pas du tout apprécié la nouvelle d’une réunion virtuelle organisée ce mardi en présence de certains capitaines de sélections internationales ainsi que d’Arsène Wenger, directeur du Développement du football.
Pour Philippe Piat, président français du conseil mondial des joueurs, cette initiative serait jugée “inacceptable” qui dénonce le fait que les hauts dirigeants de l’instance régissant le football prendraient la FifPro pour des “imbéciles” et en “mettant la pression sur tout le monde pour montrer que leurs idées ont des soutiens”, ce qui apporterait “de l’eau à leur moulin” sans toutefois qu’il ne s’agisse d’une réelle consultation.
Pourquoi la FifPro s’immisce-t-elle dans cette affaire ?
La FifPro repose sur des principes fondateurs parmi lesquels celui de se positionner en tant qu’organisation démocratique missionée pour défendre les intérêts collectifs et individuels des joueurs professionnels, en garantir l’égalité et en promouvoir la solidarité sans distinction de nationalité, de religion, d’idées politiques, de race ou encore de sexe. Ce n’est donc pas l’idée de l’organisation d’un Mondial tous les deux ans qui est pointée du doigt mais les moyens pour y parvenir.
Alors que les deux associations devraient travailler de concert, la FIFA tenterait par tous les moyens d’obtenir l’adhésion d’importants membres de l’univers footballistique mondial sans tenir compte de l’avis de la FifPro. Car, pour que cette dernière puisse défendre les intérêts de ses 68.000 membres, il leur faut évidemment être mis au courant de l’avancée des discussions et des décisions prises par l’instance dirigeant du football mondial, ce qui ne semble pas être le cas.