Interdit dans la majorité des stades européens, l’usage d’engins pyrotechniques par les supporters continue de faire débat. En Allemagne, le président du Werder Brême a, pour sa part, exprimé sa position.
Interrogé par le média allemand Süddeutsche Zeitung sur la mauvaise image prêtée aux Ultras, Hubertus Hess-Grunewald, le président du Werder Brême, s’est notamment exprimé quant à l’interdiction totale de l’usage d’engins pyrotechniques dans les enceintes de Bundesliga. L’homme de 61 ans s’est déclaré favorable à leur utilisation, dans la mesure où celle-ci était « contrôlée et légale. » Selon les règles de la DfB actuellement en vigueur, la violation de cette règle expose les clubs à de lourdes sanctions et amendes.
❗️🗣️ Die Antwort von #Werder-Präsident Dr. Hubertus Hess-Grunewald im Interview mit der @SZ auf die Frage nach dem schlechten Image der Ultras in der Öffentlichkeit. #Werder #HessGrunewald pic.twitter.com/G0RrYgMEyC
— SV Werder Bremen (@werderbremen) August 19, 2022
Soulignant le besoin de « discuter » autour de cette question Hess-Grunewald a déclaré qu’une utilisation contrôlée de la pyrotechnie pourrait arrêter la spirale de la « répression et de la criminalisation. » Cette mise en avant du sujet survient alors que des milliers de supporters du Werder qui s’étaient déplacés pour assister à la rencontre face au VfL Wolfsburg, le week-end dernier, aient été soumis à des contrôles de police jugés trop importants à leur arrivée en gare de la ville bas-saxonne. En conséquence, un nombre important de fans ont protesté et sont rentrés à Brême sans même avoir assisté à la rencontre. Une situation qui a provoqué un véritable tollé en Allemagne, obligeant même le siège de la police à présenter ses excuses, reconnaissant que ces contrôles n’avaient pas été autorisés.
En France, l’exemple du Toulouse FC
Si l’utilisation des engins pyrotechniques est également prescrite dans l’Hexagone, la Ligue avait, en septembre dernier, autorisé les supporters du TFC à les utiliser. Un test grandeur nature qui avait eu lieu à l’occasion de la réception de Grenoble et qui, surtout, avait été demandé par les supporters eux-mêmes, comme indiqué dans le communiqué publié par le club pour l’occasion. Organisé dans le virage Brice-Taton du Stadium, le craquage de fumigènes avait cependant été encadré et uniquement autorisé à l’entrée des joueurs sur la pelouse. Une initiative d’ailleurs saluée par les Indians Tolosa, principal groupe de supporters des Violets, qui ne s’étaient cependant pas privés de rendre un « hommage » à leurs membres suspendus.
Nous sommes heureux de pouvoir participer à ce test, qui on l’espère permettra de faire avancer les choses à l’avenir.
— Indians Tolosa (@Indians_Tolosa) September 10, 2021
Merci au @ToulouseFC d’avoir grandement travaillé sur ce dossier.
On n’oublie pas nos membres interdits de stade suite à des craquages. https://t.co/SttZf0PEGe