En déplacement sur la pelouse de Tottenham (mercredi, 21h), l’Olympique de Marseille va tenter de s’imposer à l’extérieur en Ligue des Champions, pour la première fois depuis plus de 11 ans.
C’est un soir de décembre 2011. Troisième de son groupe F au début de la sixième et dernière journée de la phase de groupes de la Ligue des Champions, l’Olympique de Marseille entretient toujours l’espoir d’accéder aux huitièmes de finale de la compétition. Pour cela, les Olympiens doivent s’imposer au Westfalenstadion de Dortmund, tout en espérant un succès – souhaitable mais pas obligatoire – d’Arsenal sur la pelouse de l’Olympiacos.
Avant le sursaut, le chaos
Le BVB, dernier de sa poule, compte également sur Arsenal pour accéder à la phase finale de la compétition étoilée, tout en étant dans l’obligation de l’emporter par 7 buts d’écarts sur le club français. Une mission quasiment impossible. Infime, il n’en demeure pas moins que l’espoir de l’équipe alors emmenée par Jürgen Klopp subsiste. Mis sur les bons rails par la réalisation de Jakub Błaszczykowski (23e, 1-0), suivi du but du break de Mats Hummels (32e, 2-0), transformant un pénalty concédé par Stéphane Mbia pour un pied envoyé dans la figure de Sebastian Kehl, Dortmund prend le large.
La composition de l’Olympique de Marseille : Mandanda – Azpilicueta, Nkoulou, Diawara, Traoré – Mbia, A. Diarra – Amalfitano, Lucho González, A. Ayew – L. Rémy
À cet instant précis, l’OM est éliminé, dépassé par la furia Jaune et Noire. Qui plus est alors que l’Olympiacos mène, à domicile, face aux Gunners. Mais, juste avant la mi-temps, Morgan Amalfitano adresse un centre parfait sur la tête de Loïc Rémy, réduisant l’écart à un but, le premier tir cadré des Olympiens. Efficaces.
Résilience
En Grèce, la formation du Pirée rentre aux vestiaires avec deux buts d’avance sur les Londoniens. Pour se qualifier, les hommes de Didier Deschamps ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes. Mieux dans la rencontre, mais toujours menés, ces derniers retrouvent leur football. Les minutes s’égrainent et le score n’évolue pas. À cinq minutes du terme, Morgan Amalfitano – encore lui – gagne un corner, qu’il se charge lui même de tirer, déposant le cuir sur un André Ayew esseulé dans la surface dortmundoise. 2-2. Les locaux craignent et reculent. Et c’est là, dans la nuit westphalienne, que frappe la foudre. Entré en jeu à la place de Loïc Rémy, quelques minutes plus tôt (73e), Mathieu Valbuena se joue d’Ilkay Gündogan et envoie une frappe puissante au fond des filets de Roman Weidenfeller (87e, 2-3).
« C’est ça le football, c’est magnifique quand on gagne. Il faut y croire jusqu’au bout »
Didier Deschamps après la rencontre
L’exploit est là, le parcage marseillais exulte, le stade se tait. Une victoire qui envoie les Marseillais en huitièmes de finale, où ils élimineront l’Inter Milan, sacré deux ans plus tôt. La folle aventure des Phocéens prend finalement fin en quart de finale, contre le Bayern Munich, futur finaliste vaincu de l’épreuve.
Onze ans plus tard, la nouvelle génération olympienne va tenter de remporter un match ô combien capital sur la pelouse de Tottenham et parfaitement lancer sa campagne de Ligue des Champions.