Meilleure défense de Ligue 2 l’an passé, l’AC Ajaccio va devoir se montrer solide pour espérer obtenir son maintien dans l’élite.
19 : c’est le nombre de buts encaissés par le club corse sur l’ensemble de la saison dernière. Un but tous les deux matchs pour mieux imager. À titre de comparaison, le champion toulousain a été trompé à 33 reprises, soit presque deux fois plus (bien que le jeu prôné par Philippe Montanier se soit révélé résolument plus offensif). Mais les faits sont là. Meilleure défense à domicile (8) comme à l’extérieur (11), l’ACA a plus que mérité sa promotion en Ligue 1, une première depuis 2014.
Prime à la défense
Si une chose est certaine, c’est qu’aucun entraîneur n’apprécie le fait de prendre des buts, mais Olivier Pantaloni, l’entraîneur acéiste, peut-être encore moins que les autres. « Il fallait se méfier de cette équipe paloise qui a d’ailleurs fini par nous marquer un but que je regrette. C’est dommage car on cherche à réaliser des records de clean-sheet et du nombre de but encaissés. Ce but qui est arrivé à la dernière seconde est rageant » avait-il d’ailleurs déclaré à l’issue d’une victoire face à Pau (2-1), en avril dernier.
Une philosophie qui transpire aussi bien dans les chiffres (voir ci-dessus), que dans le système de jeu privilégié par le Corse. Adepte du 4-4-2, parfois articulé avec deux sentinelles, le coach de 55 ans a notamment pu s’appuyer sur la rotation fluide de son trident de défenseurs centraux composé de l’expérimenté Cédric Avinel (23 titularisations), d’Oumar Gonzalez (33 titularisations) et de Clément Vidal (19 titularisations), prêté par Montpellier, pour assurer une solidité défensive totale.
Oumar Gonzalez a les chiffres pour lui
Âgé de 23 ans, le défenseur central camerounais a réalisé une saison de très bonne facture. Dixième joueur du championnat au nombre d’interceptions (62) et huitième au classement des provocateurs de fautes (74), le joueur formé à Metz sera assurément l’une des pièces maitresse d’un possible maintien.
Olivier Pantaloni veut faire preuve de sérénité
Interrogé sur la saison à venir au cours de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match (face à Lyon ce vendredi), Olivier Pantaloni a tenté de faire évacuer la possible – et compréhensible – pression qui pèserait sur ses joueurs.
« On sait que l’on doit compenser cela [le fait de posséder le dernier budget de Ligue 1] par notre force mentale hors du commun qui nous a permis l’année dernière de jouer les premiers rôles dans un championnat dont nous n’étions pas les favoris ! Il faudra être costaud, ne rien lâcher et se battre jusqu’au bout pour faire en sorte qu’à la fin de la saison on puisse revire une nouvelle saison en Ligue 1 » a-t-il ainsi expliqué.
Au-delà du fait d’avoir terminé meilleur défense de Ligue 2 la saison passée, l’AC Ajaccio a clôturé l’exercice 2021-22 en tant que meilleure défense des championnats de deuxième division du top 5 (Angleterre, Allemagne, Espagne et Italie). Une statistique à évidemment mettre en perspective avec le nombre de rencontres disputées à travers ces derniers, mais qui en dit long sur le travail réalisé par les Blanc et Noir.