Dans un duel capital pour une qualification pour les huitièmes de finale, le Mexique retrouve l’Argentine, un adversaire duquel El Tri ne conserve certainement pas les meilleurs souvenirs.
C’est une affiche bien connue du continent américain qu’accueillera ce samedi (20h, heure française) le Lusail Stadium. Choc attendu du groupe C, la rencontre entre Mexicains et Argentins s’annonce tout simplement loca. Battue d’entrée par une impressionnante sélection saoudienne (1-2), l’Albiceleste est déjà dos au mur et dans l’obligation de s’imposer, de sorte à ne pas connaitre une désillusion qui résonnerait comme un cataclysme pour tout un pays. Un schéma différent de celui du Mexique qui, pourtant dominateur, n’est pas parvenu à forcer le verrou polonais (0-0). Un point que la Verde doit, en partie, à son insubmersible portier, Guillermo Ochoa, auteur d’un arrêt décisif devant Robert Lewandowski, empêchant l’attaquant du FC Barcelone d’ouvrir la marque sur pénalty (58e).
"Aquí hay jugadores de mucha calidad, son grandes compañeros. Tenemos la esperanza de poder avanzar y solo queda en nosotros, mañana tenemos la oportunidad".
— Selección Nacional (@miseleccionmx) November 25, 2022
🎙 @HirvingLozano70.#MéxicoDeMiVida | #Qatar2022
Troisième du groupe C avant la rencontre entre l’Arabie Saoudite (1e) et la Pologne (2e), El Tri pourrait d’ores et déjà écarter l’Argentine de Lionel Messi du chemin menant à la phase à élimination directe et, de son côté, en profiter pour grandement s’en rapprocher. Mais pour cela, il faut gagner. Une tâche difficile au vu du passif existant entre les deux sélections.
Un bourreau en bleu et blanc
Si l’Argentine n’est pas l’adversaire qu’a le plus affronté la sélection mexicaine en 99 ans d’histoire (à 31 reprises, loin derrière les 75 rencontres disputées face aux États-Unis), elle est cependant celui qui lui a, dans les chiffres, causé le plus de tort.
Avec un taux de victoire ne dépassant pas les 12,9% (4 succès), le Mexique fait ici face à l’équipe contre laquelle il a, en termes de pourcentages, le plus été vaincu. Ni le Brésil (22,5% de victoires, 9 en 40 matchs), ni le Costa Rica (52,54% de victoires, 31 en 59 matchs), ni les États-Unis, adversaire qu’il a rencontré le plus grand nombre de fois (50,67%, 38 en 75 matchs), n’ont autant posé de problèmes à la sélection d’Amérique centrale.
Des difficultés qui, logiquement, s’illustrent également lors des grandes compétitions internationales durant lesquelles, là encore, les Argentins n’éprouvent aucune pitié vis-à-vis de leur voisin mexicain. Pour preuve, en onze rencontres disputées à l’occasion d’évènements mondiaux ou continentaux, l’actuelle 9e sélection au classement FIFA n’en a remporté qu’une seule (0-1, le 10 juillet 2004 en phase de groupes de la Copa America).
Un succès qui demeure d’ailleurs être le dernier de l’équipe mexicaine face à son homologue argentine, soit une disette longue d’un petit peu plus de 18 ans – et dix affrontements.
La série noire en Coupe du Monde
Si le Mexique n’est jamais parvenu à faire tomber l’Argentine en compétition officielle, elle en a pourtant, comme indiqué ci-dessus, eu l’occasion. Au Qatar, les hommes de Tata Martino ont l’opportunité, en faisant tomber l’Albiceleste, d’écrire une nouvelle ligne d’une histoire à travers laquelle ils ne sont jamais parvenus à réaliser cette performance sur la plus grande scène du paysage footballistique mondial.
Le bilan est simple puisque le passé fait état de trois défaites en autant de confrontations pour la sélection nord-américaine. C’est donc la perspective de réaliser un double exploit qui risque d’animer les joueurs d’El Tri : briser la malédiction du Mondial et réaliser l’improbable exploit d’éliminer une équipe d’Argentine dans l’urgence du résultat.
« Demain, nous voulons que le Mexique gagne et nous essaierons de faire tout ce que nous pouvons pour que le Mexique gagne », a d’ailleurs déclaré Gerardo Martino à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match.