Quelques semaines après avoir offert le titre au peuple lillois, Christophe Galtier était de retour à Pierre-Mauroy, cette fois en tant qu’entraîneur niçois. Si on pouvait s’attendre à un match présent, rien ne laissait présager que les champions en titre tomberaient de si haut (0-4). Et pourtant.
Le match : Nice déchaîné, Lille balayé
Alors que Christophe Galtier était accueilli dans son ancienne antre avec des banderoles et des chants à sa gloire, le désormais coach de l’OGC Nice avait, à l’image de son équipe, laissé ses états d’âme au vestiaire. Dès la 57ème seconde de jeu, après qu’Amine Gouiri ait offert un petit récital technique dans la surface des Dogues et que Léo Jardim eut repoussé deux tentatives des Aiglons, c’est finalement Kasper Dolberg qui venait donner l’avantage aux visiteurs. Cinq minutes plus tard, dépassés dans l’engagement physique, les joueurs lillois concédaient le but du break, inscrit par Hicham Boudaoui à l’aide d’un magnifique extérieur du pied à l’entrée de la surface. Plus tard, alors que l’on jouait le temps additionnel de la première période, un pénalty provoqué par Benjamin André et transformé par Amine Gouiri permettait aux Niçois de rentrer aux vestiaires avec trois buts d’avance.
En seconde mi-temps, Lille a tenté de se réveiller, sans réellement y parvenir. À tel point que les coéquipiers de Burak Yilmaz ont même encaissé un quatrième but (Kasper Dolberg, 64è) et qu’ils auraient pu repartir avec un score plus large si le doublé d’Amine Gouiri n’avait pas été invalidé par la VAR en raison d’une position de hors-jeu de Myziane Maolida.
Un 4-4-2 flexible
Dans un système tactique en 4-4-2 au début de la rencontre, on a rapidement pu constater que ce dernier pouvait se muer en 4-3-3 médian à la construction du jeu lillois. Au milieu, le duo Rosario-Lemina assurait une stabilité parfaite au bloc condensé de l’OGC Nice. Avec des lignes souvent proches les unes des autres, Lille a eu toutes les difficultés du monde à développer du jeu au centre du terrain. La solution semblait donc des plus claires : tenter de contourner les visiteurs. Et c’est ce qu’a, à de nombreuses reprises, tenté de faire Reinildo sur son côté gauche, profitant notamment de largesses défensives laissées par Youcef Atal, en difficulté en première période. Malgré quelques tentatives, les Dogues n’ont finalement jamais réellement semblé en mesure de pouvoir retourner une situation très compliquée.
Quelles attentes pour cette saison ?
Si la saison officielle avait parfaitement démarré avec la victoire contre le PSG lors du Trophée des Champions (1-0), le match nul face au FC Metz (3-3) mettait déjà en lumière différentes lacunes à corriger pour Jocelyn Gourvennec. Avec 7 buts encaissés en 2 matchs et seulement un point au compteur, la situation se fait déjà pressante pour le champion de France sortant, alors qu’il est également censé disputer la Ligue des Champions et que le mercato n’est pas terminé. À la fin du match, José Fonte, le capitaine, a d’ailleurs déclaré : “C’est difficile à expliquer. On n’a pas été là. […] Il faut parler dans le vestiaire et montrer un autre visage au prochain match.“