Depuis la victoire argentine à la Coupe du Monde, Buenos Aires – et le pays tout entier – a basculé dans l’ivresse. La fête semble interminable ; hommes, femmes et enfants, tous âges confondus, célèbrent leurs héros. Selon les médias locaux, ce ne serait pas moins de 5 millions d’argentins, soit environ 10% de la population totale, qui auraient défilé dans les rues de la capitale pour célébrer leurs héros. Un jour férié a même été décrété. Une folie exubérante ayant découlé sur une prise d’assaut massive des salons de tatouage, dans lesquels la volonté de se parer d’un souvenir éternel passe inévitablement par les mouvements des petites aiguilles.
La mémoire par le tatouage
Située sur la côte Atlantique argentine, à quelques 400 kilomètres au sud-est de Buenos Aires, la ville de Mar del Plata n’échappe pas à cette effervescence. Comptant un petit peu plus de 600.000 âmes, elle est l’une des villes les plus peuplées du territoire. Et comme partout au “pays de l’argent”, ses habitants respirent et vivent le football, à la folie. Véritable institution en Argentine, le tatouage fait partie intégrante du mode de vie de ses habitants.
Pour mieux comprendre son étroit lien avec l’Albiceleste, nous avons discuté avec les artistes en exercice chez Eikeel Tattoo, qui ont déjà vu passer sous leurs mains des joueurs tels que Lionel Messi, Luis Suárez ou encore Neymar Jr. « Depuis la fin de la Coupe du Monde, nous sommes totalement débordés de réservations. Hommes comme femmes, tous souhaitent se faire tatouer », nous avouent-t-ils.
« La compétition n’avait pas encore débutée que les réservations affluaient déjà. »
Artiste-tatoueur chez Eikeel Tattoo
C’est d’ailleurs en ce sens que l’on nous indique que les réservations se multipliaient déjà avant même le début du tournoi. « Ce que les clients me demandent le plus, c’est le portrait de Lionel Messi soulevant le trophée. La seule coupe surmontée des trois étoiles [synonymes des trois sacres argentins en Coupe du Monde, ndlr] est également très prisée. Parmi les autres demandes, il y a beaucoup d’inscriptions telles que “Je choisis de croire” ou encore “La Scaloneta” », expliquent également les tatoueurs. Interrogés quant à l’oeuvre la plus improbable qu’on leur a demandé de réaliser, la réponse est sans équivoque : une représentation de l’entièreté de l’équipe, en format réaliste, sur une zone de petite taille. Comme quoi, l’amour colle vraiment à la peau.