Figure de proue de la formation mondiale, la France continue de permettre à de nombreux talents de se mettre en lumière, favorisant ensuite leur exportation.
Il n’est certainement pas le plus vaste du globe, mais le territoire français est une véritable mine de diamants – bruts – en ce qui concerne le talent footballistique. Si l’Ile-de-France a été décrite comme « le plus grand vivier du monde, devant la région de Sao Paulo » par Antonio Salamanca, scout ayant travaillé pour Liverpool, Tottenham ou encore Villarreal, le reste de ses régions n’en demeurent pas moins être de véritables nids à joyaux. Et ça, l’Europe l’a bien compris. À travers les cinq grands championnats (hors Ligue 1), les plus grands clubs du continent n’hésitent plus à investir dans la jeunesse tricolore, allant même jusqu’à offrir d’importantes sommes aux clubs, souvent formateurs de cette dernière.
La jeunesse a le vent en poupe
Mathys Tel (17 ans), recruté cet été par le Bayern Munich contre une somme estimée à 28,5 millions d’euros (pour seulement 49 minutes disputées en Ligue 1) en est un bel exemple. À tort ou à raison, le fait est que l’ancien Rennais vient de devenir le plus jeune joueur de l’histoire du club bavarois à connaître une titularisation en Bundesliga… et à marquer pour le 32 fois champion d’Allemagne.
Mais la jeunesse ne se limite pas à la simple période suivant la formation. Wesley Fofana (80,4M€, Chelsea), Aurélien Tchouaméni (80M€, Real Madrid) et Jules Koundé (50M€, FC Barcelone) représentent également cette jeunesse dorée et d’avenir. Respectivement âgés de – seulement – 22, 21 et 23 ans, ces trois joueurs représentent le futur, tant de leur club que de la sélection française, et se classent parmi les 15 transferts les plus importants de ce mercato estival 2022/23.
Une évolution croissante
À l’occasion de la saison 2022/23, 123 joueurs français garnissent les 78 équipes des quatre championnats majeurs européens. En Premier League (32 joueurs), en Bundesliga (38 joueurs) et en Serie A (34 joueurs), la France est d’ailleurs la nation étrangère la plus représentée dans la ligue. En Allemagne, jamais un tel contingent de joueurs tricolores n’avait été décompté dans la compétition, représentant même 14,5% des étrangers (sur un total de 261 joueurs). En dix ans, le taux de Français en Bundesliga a explosé de 1166% (de 3 en 2012 à 38 en 2022). Une augmentation croissante et visible dans la quasi-totalité des championnats majeurs.
Premier League | Bundesliga | Liga | Serie A | Total | Évolution (d’année en année) | |
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2022/23 | 32 (1er) | 38 (1er) | 19 (3e) | 34 (1er) | 123 | + 1,65% |
2021/22 | 33 (1er) | 37 (1er) | 23 (2e) | 28 (1er) | 121 | + 11,01% |
2020/21 | 33 (1er) | 30 (2e) | 23 (2e) | 23 (3e) | 109 | + 17,78% |
2019/20 | 24 (3e) | 27 (2e) | 23 (3e) | 16 (5e) | 90 | + 8,43% |
2018/19 | 24 (2e) | 20 (2e) | 20 (3e) | 19 (4e) | 83 | + 12,16% |
2017/18 | 24 (3e) | 15 (3e) | 20 (3e) | 15 (4e) | 74 | + 4,23% |
2016/17 | 25 (2e) | 12 (6e) | 22 (3e) | 12 (7e) | 71 | – 8,97% |
2015/16 | 37 (1er) | 8 (10e) | 15 (4e) | 18 (5e) | 78 | + 16,42% |
2014/15 | 33 (1er) | 6 (16e) | 10 (5e) | 18 (4e) | 67 | + 3.08% |
2013/14 | 33 (2e) | 5 (20e) | 12 (5e) | 15 (4e) | 65 | + 12,07% |
2012/13 | 30 (3e) | 3 (28e) | 12 (4e) | 13 (5e) | 58 | / |
Alors que 34 joueurs nationalisés de l’Hexagone foulent les pelouses transalpines, la Serie A a, elle-aussi, vu son nombre de Français exploser, établissant d’ailleurs son nouveau record cette saison. En Premier League et en Liga, leur nombre demeure plutôt stable d’année en année. Sur les 1176 joueurs étrangers que comptent le « top 4 », 11,73% d’entre eux sont ainsi Français. Entre 2012 et 2022, leur nombre est passé de 58 à 123, soit une évolution de 112%.