Promesse du football uruguayen, Facundo Pellistri n’est pas encore parvenu à s’imposer en Europe, et ce malgré des qualités indéniables.
Chipé par Manchester United au nez et à la barbe de l’Olympique Lyonnais en octobre 2020, Facundo Pellistri personnifiait un besoin régénératif pour l’équipe alors entraînée par Ole Gunnar Solskjær. Mais deux ans après son arrivée au Royaume-Uni, l’ailier de 20 ans n’a toujours pas trouvé ses marques, lui dont l’avenir reste flou après un prêt infructueux en Espagne.
Accompagnement maison
Ancien de la maison mancunienne, Diego Forlán n’a jamais cessé de vanter les qualités de sa formation. Il est donc tout sauf étonnant d’apprendre que, lorsqu’il entrainait encore Peñarol, l’ex-international de la Celeste (112 sélections, 36 buts) avait vanté le savoir-faire du club l’ayant accueilli entre 2002 et 2004 à son jeune protégé, déjà pièce importante des « Mirasoles ».
Débarqué d’Amérique du Sud en échange d’un chèque de 8,5 millions d’euros, le déroutant ailier arrivait donc en Europe en n’ayant disputé que 38 matchs professionnels avec son club formateur. Un investissement basé sur une vision long-termiste, lui qui s’était engagé sur la base d’un contrat de cinq ans. À Carrington, le centre d’entraînement de United, Pellistri découvrait un nouvel environnement et retrouvait un compatriote en la personne d’Edinson Cavani. Accompagné par Juan Mata dans son processus d’adaptation, l’Uruguayen n’aurait pu rêver de meilleur contexte pour débuter son aventure européenne.
Intégration en équipe première et prêt en Liga
Bien que figure du futur de Manchester United, Facundo Pellistri avait rapidement été intégré au groupe professionnel de Solskjær, lui qui était notamment présent sur la feuille de match pour affronter le Paris Saint-Germain, quelques jours seulement après son arrivée en Angleterre. Mais c’est cependant avec les U23 mancuniens qu’il foulait, pour la première fois, les pelouses du Vieux-Continent.
En parallèle de six rencontres disputées sous les ordres de Neil Wood, l’Uruguayen intègre le groupe professionnel, avec lequel il s’entraîne, mais ne dispute aucune rencontre. Lui qui, comme l’a – à de nombreuses reprises – rappelé Solskjær, incarne le futur du club est prêté à Alavés, en Liga, dans le but de lui faire acquérir de l’expérience au plus haut niveau européen. Une décision qui s’avère finalement infructueuse, Pellistri ne prenant part qu’à 12 rencontres et ne se montrant jamais décisif. De retour dans le Royaume à l’été 2021, il participe à la pré-saison de Manchester United et inscrit notamment son premier but sous le maillot des Red Devils (face à Derby County, le 18 juillet).
Pas jugé encore assez consistant, il retrouve le club d’Alavés pour un second prêt lors de la saison 2021-2022. Là encore, l’ailier a toutes les peines du monde à se faire sa place avec les Babazorros. À tel point qu’il ne dispute pas un seul match dans son intégralité, malgré 23 apparitions toutes compétitions confondues. Plus inquiétant encore, il réalise une nouvelle saison blanche, et ce malgré quelques fulgurances balle au pied.
66 minutes de jeu depuis octobre
De nouveau présent avec Manchester United à l’aube du coup d’envoi de la saison 2022-2023, Facundo Pellistri réalise de belles performances en pré-saison et se distingue d’un but dans la large victoire amicale des Red Devils face à Liverpool (le 12 juillet dernier). Sous les ordres d’Erik ten Hag, désormais à la tête de l’équipe, la pépite de la Celeste est cette fois conservé par son club.
Mais contrarié par une blessure à la cheville survenue en août, il ne réalise toujours pas ses réels débuts professionnels avec son club. Absent des feuilles de match de l’équipe professionnelle comme de son pendant réservée aux joueurs de moins de 23 ans, le cas Facundo Pellistri a de quoi inquiéter. Son seul fait d’arme cette saison ? 66 minutes disputées face à Barrow avec l’équipe U23. Trop peu pour un joueur auquel on prédit un avenir brillant.
La lumière de la sélection
En dépit d’un temps de jeu proche du néant, le jeune uruguayen peut compter sur sa sélection nationale pour lui apporter un semblant de second souffle. Lui qui y a fait ses débuts en janvier dernier et a participé aux trois derniers rassemblements va, en ce mois de novembre, honorer ses premières capes en Coupe du Monde.
Une occasion rêvée pour le gamin de Montevideo de prouver à la terre entière que le talent entraperçu en lui n’était en réalité par qu’un simple feu de paille, mais bien un brasier qui n’attend rien d’autre que de pouvoir s’enflammer.