La Fédération danoise de football (DBU) a été sommée par la FIFA de ne pas laisser sa sélection arborer de quelconques messages politiques sur ses tenues d’entraînement.
L’envers du décor. Alors que les critiques émises à l’encontre de la Coupe du Monde au Qatar ne cessent de fuser, la FIFA entend bien tenir sa compétition d’une main de maître. Dans son combat permanent de défense de son idéal – ou plutôt son mythe – apolitique, l’instance dirigeante a, ce jeudi, adressé une lettre à la Fédération danoise de football, la sommant de ne pas autoriser à ses joueurs la quelconque mise en avant de messages politiques.
Comme expliqué par Jakob Jensen, son président, à DR Sporten, la FIFA lui a indiqué que le maillot d’entraînement prévu pour les joueurs avait été « rejeté pour des raisons techniques ». La raison : sur celui-ci étaient inscrits les mots “Human Rights For All”. Une situation dont s’est excusé Jakob Jensen, pour qui « le message des droits de l’Homme est universel, pas un appel politique, et devrait être quelque chose que tout le monde peut soutenir ».
Tolérance zéro
Parmi les modifications récentes inclues dans son fameux « livre de règles », la FIFA stipule qu’« il est interdit d’afficher des messages politiques, religieux ou personnels ainsi que des slogans de toute nature dans n’importe quelle langue ou forme par les joueurs et les officiels sur leurs uniformes de jeu ou d’équipe, leurs équipements (y compris les sacs, les contenants de boissons, les sacs médicaux, etc.) ou leur corps ».
Du « classique » pour Henrik Liniger, journaliste danois, qui souligne la tension à laquelle est soumise la FIFA avec ce Mondial loin de faire l’unanimité. « C’est en partie par considération pour le Qatar, en partie par considération pour sa propre marque », ajoute ainsi le commentateur des rencontres de la sélection scandinave. Mais si les joueurs danois seront donc privés de leur tunique d’entraînement, il n’en est rien de leurs tenues de match, parmi lesquelles une de totale couleur noire imaginée condamner les conditions déplorables vécues par les ouvriers en amont de la compétition.