Deux buts venus de frappes en première intention (l’une du pied gauche, l’autre du droit), un coup-franc direct de 25 mètres et une réalisation de renard des surfaces : en l’espace d’une demi-heure, Gift Emmanuel Orban a, le week-end dernier, mis Zulte-Waregem à genoux (2-6).
Ce jeudi, sur la pelouse du stade Başakşehir Fatih Terim, il a de nouveau frappé, s’offrant un triplé en l’espace de trois minutes pour assurer à La Gantoise une place en quart de finale de Ligue Europa Conference.
Des performances de très haute volée qui s’inscrivent dans la continuité de ce qu’il a montré depuis son arrivée en Belgique, en janvier dernier. Et pour cause ! En neuf rencontres toutes compétitions confondues, Orban a désormais trouvé le chemin des filets à 12 reprises. Hallucinant.
Un bilan plus que positif pour un joueur d’abord assimilé à un pari par les dirigeants du club flamand, qui ont tout de même dépensé la somme de 3,3 millions d’euros pour l’arracher aux Danois de Stabæk.
Un prix pour beaucoup dérisoire, mais qui, pour les Buffalos, représente tout de même le douzième plus gros investissement de leur histoire. Peut-être le prix à payer pour s’offrir une fin de saison de folie.
Le rêve européen
Après avoir sauvé son équipe face à Qarabağ, Orban a donc récidivé, à l’occasion des huitièmes de finale de la dernière venue des coupes européennes.
Déjà buteur lors du match aller (1-1), le buteur tout juste âgé de vingt ans a, comme indiqué ci-dessus, de nouveau été décisif, cette fois par trois fois, ses 3e, 4e et 5e réalisations en 4 rencontres.
Avant la rencontre, Hein Vanhaezebrouck, son coach, déclarait ainsi : « Nous voulons passer, nous y croyons. Et derrière, selon le tirage que tu obtiens, tu ne sais pas jusqu’où tu peux aller ».
Au soir d’une victoire écrasante en terre stambouliote, le rêve est évidemment permis.
Adaptation éclair
Repéré par Torgeir Bjarmann et Thomas Finstad – de la cellule de recrutement de Stabæk – lors d’un tournoi d’exhibition organisé au Nigéria, Gift Orban (il préfère être appelé par son prénom) quitte son Afrique natale pour l’Europe. Sur le Vieux-Continent, il découvre la Norvège, pays dans lequel il s’entraîne au cours de l’hiver 2022.
Mais après l’expiration de son visa, il se voit contraint de retourner dans son club du Bison FC, avant de finalement retrouver les pelouses scandinaves en mai dernier, dans le cadre d’un prêt avec option d’achat.
24 matchs, 19 buts et une promotion en Eliteserien plus tard, alors que son expérience professionnelle ne se résume qu’à quelques mois dans un championnat mineur, le jeune buteur brille aujourd’hui sur les pelouses de Pro League, espérant marcher dans les pas de certains de ses illustres compatriotes, Taiwo Awoniyi ou Moses Simon, eux aussi passés par La Gantoise.
En tout cas, il semble en prendre le chemin.