Prêté à l’ESTAC par l’Olympique Lyonnais jusqu’à la fin de la saison, Jeff Reine-Adélaïde traverse un passage très difficile depuis son arrivée au mercato hivernal.
Il faut dire que le contexte inhérent à son arrivée n’a pas forcément été le plus propice à la performance. Recalé par le Séville FC en raison d’un manque de rythme inadéquat avec les demandes du club en janvier, il a finalement été envoyé du côté de l’Aube, avec l’espoir de trouver un temps de jeu qui lui échappait alors à Lyon.
Mais à Troyes, tout ne se passe pas comme prévu pour le joueur de 25 ans. Avec seulement 102 minutes disputées au cours de ses 3 apparitions (toutes à l’extérieur), Reine-Adélaïde est encore loin d’avoir retrouvé le niveau qui lui avait valu les louanges d’Arsène Wenger, quand celui-ci l’avait sous ses ordres à Arsenal.
Un retour sur investissement loin d’être convaincant
Si le salaire de Jeff Reine-Adélaïde ne représente peut-être pas forcément un investissement colossal pour de nombreux clubs (parmi lesquels l’OL), c’est cependant le cas pour une entité plus modeste telle que l’ESTAC.
Ainsi, Troyes a accepté de prendre en charge une partie de son salaire, soit 100.000€ bruts par mois, faisant du milieu offensif le joueur le mieux payé de l’histoire du club. Pour le compléter, l’Olympique Lyonnais, avec qui il demeure sous contrat jusqu’en 2024, lui verse la même somme et une revue à la baisse de 50.000€ de ses émoluments a même été acceptée par le joueur pour rejoindre l’ESTAC.
Mais, malgré ses efforts financiers, l’investissement de ses dirigeants se révèle pour le moment loin d’être fructueux, ce qui agacé également les supporters, dont la patience semble avoir été consommée.
Des problèmes physiques récalcitrants
De nouveau indisponible – pour la quatrième fois depuis son arrivée à l’ESTAC – à l’occasion de la défaite troyenne face à Clermont (0-2) ce week-end, l’état physique du milieu offensif interpelle.
Déjà touché à la cuisse en juillet et en novembre, l’ancien international U21 tricolore ne parvient pas à se débarrasser de ses pépins physiques. Victime de coups à la fin des mois de janvier et de février, il traine aujourd’hui une blessure au dos l’ayant écarté du groupe de Patrick Kisnorbo ces deux dernières semaines.
Des indisponibilités qui se sont multipliées depuis ses ruptures ligamentaires du genou à la fin de l’année 2019, puis en février 2021.
« Si les dernières semaines à l’OL ont été compliquées ? Oui. C’est sûr que c’est compliqué quand on n’a pas les résultats et que le club a beaucoup d’ambitions dès le début de saison. J’espère pour eux qu’ils vont revenir sur le devant de la scène et terminer plus haut. Après, j’espère gagner demain quand même. Ce sont des points qui comptent pour le maintien… On ne sait jamais si je serai encore là après juin. Le club offre l’opportunité de me faire plaisir sur les terrains. Retrouver le Jeff qui a le sourire, quand on a eu de grosses blessures, c’est dur de revenir avec des certitudes. Je suis pressé »
Jeff Reine-Adélaïde lors de sa présentation devant la presse
Lui dont le prêt à Troyes était l’opportunité parfaite pour se relancer voit, pour le moment, son aventure virer au cauchemar. Espérons qu’il parviendra à rebondir.