C’est une véritable légende du club que vient de perdre Atlanta United. Libéré, d’un commun accord, par la franchise de Major League Soccer, six ans après l’avoir rejointe, Josef Martínez s’est engagé avec l’Inter Miami. Le Vénézuélien, notamment passé par les Young Boys de Berne, le FC Thoune ou encore le Torino, va donc poursuivre sa carrière étasunienne au sein de l’entité présidée par David Beckham.
Háblame Miami 👊 @JosefMartinez17 pic.twitter.com/jETRnopqxN
— Inter Miami CF (@InterMiamiCF) January 18, 2023
Les histoires d’amour…
Débarqué à Atlanta depuis le Torino, en janvier 2017, Josef Martínez faisait, depuis, partie des fameux « joueurs désignés » autorisés*, par club, au regard du règlement de la MLS. Un mariage qui s’est immédiatement révélé fructueux, l’attaquant inscrivant 19 buts en 20 rencontres, dès sa première saison – et en dépit de blessures l’ayant éloigné des terrains à 13 reprises.
La saison suivante fût encore meilleure. Auteur de 31 réalisations en 34 matchs, Martínez était devenu le meilleur buteur de l’histoire de la MLS, au cours d’une seule et même campagne de saison régulière – un record battu dès l’exercice suivant par Carlos Vela (34 buts lors de la saison 2018-2019). Une performance à laquelle il avait également ajouté quatre nouveaux buts, permettant aux Five Stripes de remporter la première MLS Cup de leur histoire.
Encore décisif à 33 reprises en 39 apparitions toutes compétitions confondues la saison suivante, l’international vénézuélien (63 sélections, 14 buts) avait été la malheureuse victime d’une rupture des ligaments croisés dès l’entame de l’exercice 2019-2020. Une blessure le contraignant à manquer l’intégralité de la saison et à n’effectuer son retour qu’en avril 2021.
S’inscrivant comme le joueur le plus rapide de l’histoire de la MLS à inscrire 100 buts en championnat (en 125 matchs), El Rey rend ainsi sa couronne, totalisant 111 réalisations en 158 apparitions et ayant rempli son armoire à trophées de pas moins de 4 titres majeurs.
*Chaque club a le droit de compter dans ses rangs trois « joueurs désignés », c’est à dire trois joueurs dont les salaires peuvent être supérieurs au plafond imposé par la MLS.
G⚽️LEAD😡R HIST⚽️RIC😡 pic.twitter.com/7IovV2m6nQ
— Atlanta United Fútbol Club (@VamosATLUTD) January 18, 2023
Le palmarès de Josef Martínez avec Atlanta United
- Vainqueur de la MLS Cup (2018)
- Champion de Conférence Est (2018)
- Meilleur joueur de la MLS (2018)
- Meilleur buteur de la MLS (2018)
- Meilleur joueur du MLS All Star Game (2018)
- Meilleur joueur de la MLS Cup (2018)
- Vainqueur de la Coupe des États-Unis (2019)
- Vainqueur de la Campeones Cup (2019)
- Vainqueur du trophée de « But de l’année » (2019)
- Participant au MLS All Star Game (2018, 2019)
- Nommé dans le « MLS Best XI » (2017, 2018, 2019)
… finissent mal
Quand, en janvier dernier, Martínez déclare « vouloir mourir pour Atlanta », dans une interview accordée à The Athletic, l’idée que celui-ci quitte la Géorgie semblait inconcevable. Et pourtant, la réalité a rattrapé le club et ses supporters.
Dans les colonnes du média californien, la possibilité d’étendre la durée de son contrat – qui courait jusqu’en décembre 2023 – avait d’ailleurs été évoquée, avec même une petite mise sous pression de ses dirigeants : « Évidemment, je veux raccrocher mes bottes (à Atlanta), mais je ne jouerai pas gratuitement. Tout le monde sait ça. Vous ne pouvez pas donner votre travail. Je veux renouveler (mon contrat) et terminer ma carrière ici. C’est ce que je veux. »
Derrière cette demande indirecte, l’envie de devenir le joueur le mieux payé de MLS dominait. Star d’Atlanta, il n’en était même pas le joueur le mieux payé (Luiz Araújo possède un salaire annuel de 3 941 667 de dollars) et pointait loin derrière les 6,3 millions de dollars perçus par Carlos Vela au LAFC.
Si on peut donc imaginer que ses dirigeants n’ont pas accédé à ses demandes, l’argent ne semble pas être la seule raison au départ de Josef Martínez. En effet, ses relations « conflictuelles » avec les derniers coachs à l’avoir eu sous leurs ordres n’ont pas non plus joué en faveur du club.
À titre d’exemple, il avait, en septembre dernier, été suspendu une semaine pour “conduite préjudiciable à l’équipe”. Selon différentes sources, cette sanction avait fait suite à une altercation entre le Vénézuélien et Gonzalo Pineda, son entraîneur.
Quoiqu’il en soit, l’addition de ces divers facteurs semble avoir eu raison d’une relation couronnée de buts, de titres et d’un amour infini.