L’Autorité nationale des jeux (ANJ) a pris des mesures pour limiter la publicité pour les paris sportifs après avoir perçu une “sursaturation” en 2021.
Les nouvelles directives et recommandations font suite aux mesures prises par l’ANJ après l’Euro 2020, lorsqu’elle a déclaré “qu’une limite avait été franchie” en termes de volume de publicités affichées pendant le tournoi.
À l’époque, l’ANJ avait annoncé un plan d’action en cinq points, comprenant des examens réguliers des publicités par les opérateurs licenciés, et s’engageant à introduire des directives plus strictes en matière de marketing d’ici la fin de l’année 2021. Une consultation sur les pratiques publicitaires a suivi en septembre 2021, tandis que deux études différentes ont été menées pour mesurer l’impact de la publicité sur les comportements de jeu et sur les habitudes de consommation des joueurs.
Explosion massive des publicités pour les paris sportifs
L’ANJ a déclaré que les réponses à la consultation suggéraient que la plupart des gens avaient remarqué une “intensification sans précédent” de la publicité pour les paris sportifs au cours du premier semestre 2021. Celle-ci a atteint un pic pendant l’Euro 2020, les messages sur la sécurité des jeux d’argent en ligne dans ces publicités n’étant “pas très visibles”.
En conséquence, l’ANJ a déclaré qu’elle s’efforcerait de réduire l’intensité de la publicité pour les jeux d’argent sur le marché, en appliquant de nouvelles directives et en émettant de nouvelles recommandations aux bookmkers titulaires de licences. Cette approche repose sur une interprétation stricte de la législation existante.
Quelles directives à venir pour les bookmakers ?
Sur la base de cette lecture, ANJ a déclaré que la publicité pour les paris sportifs existe pour aider les clients à distinguer les opérateurs légaux de ceux du marché offshore. Toutes les publicités doivent donc servir principalement cet objectif (voir la liste des sites de paris sportifs légaux en France). En conséquence, l’ANJ interdira toute publicité “banalisant” les paris sportifs et les jeux d’argent, ainsi que “les pubs contenant des déclarations infondées sur les chances de gagner” ou assimilant les paris sportifs à une amélioration du statut social ou à une alternative au travail rémunéré.
L’ANJ définit une amélioration du statut social comme couvrant la réussite financière, la réussite relationnelle, la gloire, le pouvoir, le respect, l’admiration de tiers ou un signe de maturité. Cela inclut également “l’accès à des services habituellement considérés comme réservés aux personnes très fortunées”. Une autre directive stipule que les publicités ne doivent pas inclure des personnes âgées de 18 ans ou moins, ou des personnalités qui attirent les mineurs. Les publicités ne doivent pas non plus “encourager les mineurs à penser que les jeux d’argent doivent naturellement faire partie de leur temps libre”.
Dans le même temps, les recommandations – qui ne sont pas contraignantes – suggèrent que le secteur fixe une limite combinée de trois publicités pour des paris sportifs par créneau publicitaire à la télévision et à la radio, et de trois par jour par site en ligne. L’ANJ ajoute que les joueurs devraient également avoir accès à un “modérateur de publicité” qui leur permettrait de fixer leurs propres limites quant à la quantité de publicités pour des paris sportifs et jeux d’argent qu’ils voient en ligne.
En ce qui concerne les mineurs, l’ANJ a déclaré que les opérateurs ne devraient pas non plus inclure dans leurs publicités des adultes qui pourraient être confondus avec des mineurs, ni des personnalités où les mineurs représentent plus de 16 % de leur audience.