Il existe différentes manières de se préparer à un choc de Ligue des Champions. Mais c’est peu dire que celle utilisée par le Club Bruges n’est assurément pas la meilleure qui soit. Comptant seulement 2 victoires à l’issue de leurs 13 derniers matchs toutes compétitions confondues, les hommes de Scott Parker traversent une zone de turbulence qui semble s’éterniser.
C’est donc logiquement dans une atmosphère pesante que les Blauw&Zwart abordent leur huitième de finale retour face au Benfica Lisbonne. Qui plus est après la défaite du match aller (0-2), dans leur antre du Jan Breydelstadion.
Scott Parker sous le joug de Damoclès
« Est-ce que je serais encore là contre Benfica mardi ? Je ne suis pas sûr. Je n’ai pas la réponse… » Invité à s’exprimer sur son avenir après la lourde défaite à Oostende (3-0), ce vendredi, Scott Parker a jugé nécessaire de faire appel à quelques précautions oratoires.
Une déclaration évasive qui ne laisse cependant aucune place au doute quant à la clairvoyance du coach anglais sur ses performances. Arrivé sur le banc brugeois au début de l’année 2023, ses deux seuls petits succès ne parlent évidemment pas en sa faveur.
Et si, selon les informations de Het Nieuwsblad, ses dirigeants ne comptent pas s’en séparer dans les prochaines heures, son destin pourrait bien être scellé dès la fin de la semaine.
Une élimination face au Benfica couplée à une nouvelle défaite face au Standard de Liège, dimanche, en Jupiler Pro League, pourrait bien condamner l’ancien milieu de terrain à plier bagage avant l’expiration de son contrat, qui court pour sa part jusqu’en 2025.
Des progrès qui se font attendre
Évincé pour cause de mauvais résultats, Carl Hoefkens était tout de même parvenu à faire sortir les Gazelles de la phase de groupes de Ligue des Champions. Mais, en championnat, sa quatrième place, à 22 points du leader, le KRC Genk, lui aura été fatale.
Le problème est que l’arrivée de Scott Parker n’a pas permis au club d’enclencher une dynamique positive. Toujours quatrième, à 21 points de la tête, Bruges a mêm vu ses poursuivants fondre sur lui. À tel point que seuls six points les séparent désormais du Cercle Bruges, 8e et premier qualifié pour les playoffs.
Si le bilan comptable de Parker est évidemment en-deçà des attentes (12 points sur 30 possibles), celui des statistiques d’équipe l’est également. Lors des 11 matchs ayant précédé le limogeage de Hofkens, Bruges avait marqué à 16 reprises, pour 17 buts encaissés. Sur la même période, l’équipe de Scott Parker en a concédé un de moins (16), mais a également été moins décisif dans la zone de vérité adverse (12 buts inscrits).
Un manque d’efficacité offensive notamment personnifié par Ferran Jutglà, buteur à 9 reprises avant la Coupe du Monde (et 5 passes décisives), à qui la nouvelle année n’a pas encore profité (1 but et 1 passe décisive).
À l’Estádio da Luz, les Belges devront s’inspirer de leur déplacement victorieux à Porto (0-4), plus tôt dans la compétition, pour tenter de renverser le solide leader du championnat portugais, invaincu à domicile cette saison.