Interviewé dans les colonnes du quotidien portugais Record, l’ancien joueur de l’Atletico de Madrid, Jackson Martínez, est revenu sur sa carrière et notamment sur sa période madrilène. Extraits.
Un colombien pour en remplacer un autre
Souvenez-vous. Orphelin de son buteur colombien Radamel Falcao, parti à l’AS Monaco contre 60 millions d’euros à l’été 2013, l’Atletico de Madrid était, dès lors, à la recherche de son remplaçant. C’est ainsi que lors du mercato estival 2015, lorsque les Colchoneros recrutent un autre cafetero, Jackson Martínez, en provenance de Porto et fort de ses 92 buts et 13 passes décisives en 136 matchs sous le maillot des Dragons, l’idylle semble parfaite.
Cependant, tout ne va pas se passer comme prévu pour le joueur arrivé contre un chèque de 35 millions d’euros. Miné par les blessures, l’attaquant arrivé dans la peau de la vedette n’aura disputé que 22 matches sous le maillot des rojiblanco, pour 3 petits buts et 2 passes décisives avant de faire ses valises pour le club chinois du Guangzhou Evergrande. Un échec criant pour celui à qui l’on promettait une grande carrière et qui, à 34 ans, a finalement décidé de prendre sa retraite.
Un échec en réponses
Regrettez-vous d’avoir quitté le FC Porto pour rejoindre l’Atletico (de Madrid) ?
“Pour regretter quelque chose, il faut faire quelque chose de mal, quelque chose que vous savez négative. Cela n’a pas été comme ça dans mon cas. C’était une décision. C’est au moment où les choses se sont calmées et que je commençais à me sentir mieux dans le jeu de l’équipe, que je me suis blessé alors qu’on disputait un match contre le Chili (1-1, le 13 novembre 2015, NDLR). C’est cependant pratiquement un an plus tard que j’en ai connu la réelle gravité. J’allais me faire opérer en 2015 mais je n’y suis pas allé. C’est finalement huit mois plus tard que j’ai subis une intervention. Durant tout ce temps, j’ai joué avec une blessure et jouer quand on est amoindri ne permet pas la guérison, cela a créé un problème. Mais je ne le regrette pas. Ma carrière a changé en 2015.”
Qu’est ce qui n’a pas fonctionné lors de votre passage à Madrid ?
“Je ne veux pas m’étendre sur le sujet. Mais ce que je peux dire, c’est que je n’ai eu de problèmes ni avec mes coéquipiers, ni avec l’entraîneur. Diego Simeone est exigeant, c’est un gagnant et il m’a tout de suite dit ce qu’il avait à me dire et vice versa. Il y avait ce respect entre lui et moi. Après, cela ne vaut pas la peine de raconter ce qui s’est passé en dehors de cela. Mais il y a une chose sur laquelle je n’ai aucun doute : si cette blessure n’était pas arrivée, les choses auraient été bien différentes.”
Est-il vrai que vous avez mal été diagnostiqué ?
“Quand j’ai été blessé, j’ai su que ce qu’on m’avait dit quant à cette blessure n’était pas la vérité. J’ai eu des entorses, environ quatre, et je savais plus ou moins ce que serait une inflammation du pied. Ce dernier n’était pas particulièrement enflé, mais la douleur m’empêchait de le poser au sol. L’équipe médicale de la sélection ne m’a pas délivré un diagnostic lésionnel correct. Quand je suis arrivé (à l’Atletico, NDLR), les médecins ont commencé à traiter mon entorse car ils n’étaient pas non plus au courant de la réalité de ma blessure.
Et plus tard, quand ils ont voulu m’opérer, il s’est avéré que ça n’a pas pu être possible. Par la suite, d’autres choses sont survenues mais ce n’est pas la peine de les évoquer. L’addition de tout cela a fini par conduire à mon départ pour la Chine. À ma connaissance, je n’ai eu aucun problème à Madrid, et si il y en avait eu, alors personne ne m’en a parlé. Aujourd’hui, je continue à suivre l’équipe, j’ai une grande gratitude pour ses fans desquels j’ai ressenti un soutien majoritaire. Je leur suis reconnaissant pour cela.”