Pour la sixième fois de leur histoire, les Pays-Bas et l’Argentine vont s’affronter à l’occasion d’une phase finale de Coupe du Monde.
C’est une affiche devenue classique en Coupe du Monde. Au Lusail Stadium, Néerlandais et Argentins se retrouvent dans l’optique de décrocher leur billet pour les demi-finales de la compétition. Après 1974, 1978, 1998, 2006 et 2014, qui sortira vainqueur de ce duel entre deux géants du football mondial ?
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— OnsOranje (@OnsOranje) December 3, 2022
1974 : la démonstration batave
Si la naissance de leur fédération respective remonte à la fin du XIXe siècle, c’est en réalité une histoire commune plutôt récente qui lie Argentins et Néerlandais. C’est à Amsterdam, le 25 mai 1974, dans le cadre d’une rencontre amicale, qu’a d’ailleurs lieu leur premier affrontement. Un match qui tourne largement à l’avantage des locaux, qui s’imposent sur le score de 4 buts à 1.
Un mois plus tard, les deux sélections se retrouvent au second tour de la Coupe du Monde allemande. Là encore, les Pays-Bas dominent leurs adversaires sud-américains (4-0), dans un match où Johan Cruyff s’offre notamment un doublé et une passe décisive.
1978 : la consécration argentine
Il s’agit sans aucun doute de l’une des plus belles pages de l’histoire du football argentin… et l’une des plus douloureuses de son adversaire batave. Le 25 juin 1978, sur la pelouse de l’Estadio Monumental, l’Albiceleste remporte, devant son public, sa première Coupe du Monde.
Face à des Pays-Bas déjà battus en finale quatre ans plus tôt (1-2 par l’Allemagne), l’Argentine a de nouveau l’occasion de briser les rêves de gloire de la sélection batave, orpheline de Johan Cruyff, lui dont les raisons de son absence demeurent encore floues à l’heure actuelle.
C’est donc dans ce contexte que Sergio Gonella, arbitre de la rencontre, donne le coup d’envoi de la 11e finale du tournoi mondial, dans la chaleur juinienne de Buenos Aires.
Alors que Mario Kempes trompe Jongbloed du pied gauche (38e), Dick Nanninga lui répond, d’un coup de tête rageur, en fin de rencontre (82e). En prolongation, le numéro 10 argentin, déjà buteur, s’offre un doublé après une folle chevauchée dans la défense Oranje (105e), avant que Daniel Bertoni ne vienne inscrire le but du break à quelques minutes du terme de la rencontre (115e).
1998 : Dennis Bergkamp, le magicien
Samedi 4 juillet 1998, stade Vélodrome, Marseille. Là déjà, Argentins et Néerlandais s’affrontent à l’occasion d’un quart de finale de Coupe du Monde. Alors que la fin de la rencontre approche et que les 22 acteurs ne parviennent pas à faire la décision d’une rencontre ayant vu Claudio López (17e) répondre à l’ouverture du score de Patrick Kluivert (12e), Dennis Bergkamp, le « Hollandais Non-Volant », offre au public marseillais un geste dont lui seul a le secret.
À la réception d’une ouverture parfaite venue de la gauche, le numéro 8 batave se joue de Roberto Ayala, avant de tromper Carlos Roa, pour inscrire le but décisif à la qualification des siens (90e).
Three perfect touches 👟💥
— FIFA World Cup (@FIFAWorldCup) July 4, 2019
Dennis Bergkamp's knack for making goalscoring look easy was on full display when he fired @OnsOranje into the #WorldCup semi-finals #onthisday in 1998 🇳🇱 pic.twitter.com/akVInsbTT7
Si cet été glorieux restera à jamais gravé dans la mémoire des Français, le geste du joueur d’Arsenal aura quant à lui eu le mérite de magnifier un parcours qui se terminera par une 4e place pour les hommes de Guus Hiddink.
2006 : un nul sans conséquence
Tous deux qualifiés avant de disputer la troisième et dernière journée du groupe C, les Pays-Bas et l’Argentine se retrouvent sur la pelouse du Deutsch Bank Park de Francfort.
Au terme d’une rencontre vierge de but, les coéquipiers d’un tout jeune Lionel Messi, qui honore alors sa deuxième apparition en Coupe du Monde, parviennent à conserver leur première place, à la faveur d’une goal average à leur avantage.
2014 : Sergio Romero en héros
En quête de leur premier sacre en Coupe du Monde, quatre ans après une troisième finale perdue (face à l’Espagne, 1-0), les Pays-Bas de Louis van Gaal parviennent à se hisser dans le dernier carré de la compétition. Après avoir sorti le Costa Rica au tour précédent (0-0, 4-3 T.A.B), les Oranje retrouvent leur meilleur ennemi : l’Argentine.
Au terme d’une rencontre très fermée, les Sud-Américains brisent de nouveau le rêve de leurs adversaires, portés par un Sergio Romero héroïque lors de la séance de tirs au but. Le portier de Manchester United s’oppose parfaitement aux tentatives de Ron Vlaar et de Wesley Sneijder, au contraire de son homologue, Jasper Cillessen, impuissant face aux tireurs de l’Albiceleste.