« I recup the ball… and (euh) Memphis gives me a good pass. After I shoot and I score. »
Devenu mème à ses dépens, Nabil Fekir aurait-il pu imaginer que son but victorieux face à Manchester City, en septembre 2018 (1-2), deviendrait le dernier capable de sceller le succès d’un club en déplacement sur la pelouse de l’Etihad Stadium en Ligue des Champions ? Probablement pas.
Mercredi, à l’occasion de la réception du Real Madrid en demi-finale retour de la compétition-reine, l’enceinte des Cityzens célèbrera son 1700e jour d’invincibilité dans l’épreuve.
.@NabilFekir: – I want to prove I'm a good player.
— Viaplay Fotball (@ViaplayFotball) September 19, 2018
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Une forteresse imprenable
Après un petit peu plus de quatre ans et demi, la simple possibilité que Manchester City puisse tomber à l’Etihad Stadium semble relever de la fantaisie. Et pour cause !
Depuis ce soir où les hommes de Bruno Génésio étaient venus croquer ceux de Pep Guardiola, 20 équipes ont tenté de les imiter, cherchant toutes à obtenir le scalp des Skyblues. Une quête inaboutie, les Cityzens n’ayant concédé qu’un seul match nul en 25 rencontres (face au Chakhtar Donetsk, 1-1, le 26 novembre 2019)… pour 24 victoires.
Et pourtant, c’est peu dire que la folie s’est déjà invitée dans l’antre des octuples champions d’Angleterre.
De l’ivresse du 4-3 face à Tottenham (2018-19) à celle face au Real Madrid la saison dernière (4-3), en passant par un duel à 9 buts face au RB Leipzig (2021-22), les supporters mancuniens en ont eu pour leur argent.
Mais comme tout le monde le sait, toute série est faite pour un jour être brisée. Face à un Real Madrid dans l’obligation de marquer pour espérer rallier la 18e finale de Ligue des Champions de son Histoire, celle de Manchester City à l’Etihad Stadium pourrait malencontreusement prendre fin, alors que le club court toujours après son premier sacre dans l’épreuve.
Karim Benzema de nouveau sauveur ?
Alors que l’on imaginait que le duel entre Erling Haaland et Karim Benzema concentrerait toutes les attentions lors du match aller, il n’en fût rien. Discrets, les deux joueurs sont restés muets.
Difficile d’imaginer, donc, que de tels compétiteurs se soient satisfaits de leur prestation et qu’ils n’auront pas à cœur d’encore une fois montrer toute l’étendue de leur talent.
Et alors qu’il termine sa quatorzième saison sous le maillot madrilène, le Français s’apprête à retrouver une énième pelouse qui n’a pas su lui résister. Bien que le Real Madrid ne se soit jamais imposé en terre cityzen (4 matchs, 1 nul, 3 défaites), le Nueve, lui, y a déjà brillé.
Lors de sa première visite, en novembre 2012, il y avait rapidement ouvert le score (10e, 0-1), avant que Sergio Agüero ne lui réponde sur pénalty (73e, 1-1). En 2016, touché en cours de partie, il avait finalement laissé ses coéquipiers accrocher le match nul (0-0), avant de participer à la qualification en finale lors du match retour.
Quatre ans plus tard, en 2020, malgré l’élimination des siens dès les 8es de finale de la compétition, Karim Benzema était tout de même parvenu à trouver le chemin des filets sur la pelouse de Manchester. Pour son dernier déplacement en Angleterre, la saison dernière, le Ballon d’Or en titre s’était de nouveau distingué, cette fois par un doublé, portant son bilan à 4 buts en 5 rencontres à l’Etihad.