Le procès de Ryan Giggs, légende de Manchester United, a débuté ce lundi. Le Gallois est accusé de violences sur son ex-compagne ainsi que sur la sœur de cette dernière.
C’est au Manchester Minshull Street Crown Court que s’est ouvert, ce lundi, le procès de Ryan Giggs. L’ancien Red Devil est accusé d’avoir adopté un comportement coercitif à l’encontre de sa désormais ex-compagne, Kate Greville, pendant une période de trois ans, entre août 2017 et novembre 2020. Il est également entendu, dans le cadre de cette affaire, pour avoir attaqué la jeune soeur de Kate, Emma Greville, en novembre 2020.
Six chefs d’accusation retenus contre Ryan Giggs
Le procès devrait durer 10 jours. Au cours du premier (ce lundi), les charges retenues contre l’homme de 48 ans lui ont été rappelées. Ryan Giggs est accusé :
- d’avoir envoyé des messages et/ou bloqué son ex petite amie lorsqu’elle sortait avec ses amis
- de l’avoir menacé d’envoyer des emails à ses amis et ses employeurs dans lesquels figureraient des détails concernant leurs pratiques et comportements sexuels
- de l’avoir jeté hors de leur domicile, avec ses affaires, quand elle l’a questionné à propos de ses relations extra-conjugales
- de lui avoir assené des coups de pied dans le dos et de l’avoir expulsée, nue, ainsi que ses affaires de la chambre qu’ils occupaient au Stock Exchange Hôtel de Londres, quand elle l’a questionné à propos de ses relations extra-conjugales
- d’avoir constamment continué à l’appeler et à lui envoyer des messages quand cette dernière souhaitait mettre fin à leur relation
- d’avoir fait des apparitions inopinées chez elle, à son travail ou à la salle de sport quand cette dernière souhaitait mettre fin à leur relation
Le procureur, Peter Wright, a pour sa part déclaré : « Il (Giggs) est, comme vous le savez, un ancien footballeur professionnel reconnu. À son apogée, il a joué localement pour Manchester United et internationalement pour le Pays de Galles. Il était adoré, et l’est toujours, par ses fans et ses supporters. Sur le terrain, ses compétences étaient nombreuses et d’une grande beauté. En dehors du terrain, dans l’intimité de sa vie personnelle … à huis clos, il y avait un côté beaucoup plus laid et sinistre de son personnage. »
Des faits datant de novembre 2020
Après avoir été violentée pendant plus de trois ans, Kate Greville a fini par réaliser que la seule manière de se sortir de cette spirale était de quitter l’ancien milieu de terrain mancunien, toujours selon Peter Wright. Une décision qui amenait aux faits du 1er novembre 2020. Alors que Ryan Giggs et Kate Greville résidaient au Stock Exchange Hôtel de Londres, cette dernière avait prit la décision de quitter son compagnon, après qu’elle ait « découvert, encore une fois, que l’accusé (Giggs) la trompait. » Une fois de retour dans leur domicile du Grand Manchester, une altercation houleuse s’ensuivit.
Des faits relatés par le procureur : « Lors de l’altercation qui a suivi, il l’a poussée au sol… elle cherchait à le repousser et à se défendre. Ils s’agrippaient au sol. Emma (la sœur, jointe par Kate) est intervenue et a tenté d’éloigner l’accusé de sa sœur. Pour sa douleur, le défenseur, disons-nous délibérément, lui a donné un coup de coude dans la mâchoire. »
Peter Wright ajoutait également que Ryan Giggs était coupable « d’abus parfois violents envers une femme à qui il professait son amour éternel. Une histoire de contrôle et de coercition d’une personne qui pensait être aimée et respectée, mais dont la réalité était malheureusement très différente. »
Une accusation niée en bloc par l’ex joueur de Man-U
Représenté par Maitre Chris Daw, Ryan Giggs a nié tous les faits qui lui étaient reprochés, concédant tout de même que « son comportement sur le plan moral était, parfois, loin d’être parfait. » Du côté de son avocat, la défense a été claire : « M. Giggs est un homme de 48 ans qui n’a jamais eu de problèmes avec la police de sa vie. Le fait est que Kate Greville l’a frappé au visage et qu’il n’a jamais agressé personne. Il ne savait même pas que sœur Emma était là, et encore moins qu’il lui avait donné un coup de coude. L’allégation de coup de tête n’est “pas seulement un vilain mensonge, mais aussi un mensonge ridicule”. »
Selon l’ancien sélectionneur du Pays de Galles (qui a démissionné de son poste en juin dernier pour que cette affaire n’est pas d’effets néfastes sur la préparation à la prochaine Coupe du Monde), le comportement du couple s’apparentait plutôt à celui d’adolescents, ne cessant jamais de se chamailler. Chris Daw a terminé son intervention, clamant que « l’immaturité n’est pas un crime » et qu’une grande partie de ce que reprochait Kate Greville à Ryan Giggs était « totalement faux ».