Au moment de nommer Tyler Adams capitaine de la sélection étasunienne pour le Mondial, Gregg Berhalter avait dépeint son joueur comme celui qui « dirige par ses actions et ses paroles ». Un nouveau rôle de leader à endosser pour le milieu de terrain de 23 ans, pour lequel la symbolique de celui-ci représentait un « immense honneur ». Et alors que l’USMNT s’apprête à disputer un match aux enjeux multiples face à l’Iran, le numéro 12 de Leeds United a pu de lui-même constater les responsabilités inhérentes au port du brassard.
Présent en conférence de presse avant cette rencontre aux allures de finale pour la deuxième place du groupe B, Adams, accompagné par son sélectionneur, a été interrogé sur divers sujets, de la politique à l’économie en passant par la diplomatie. Des questions dépassant donc le simple cadre du football, domaine pourtant privilégié de l’Étasunien.
C’est ainsi qu’il a notamment été tancé par un journaliste iranien, ce dernier lui reprochant sa mauvaise prononciation du nom du pays perse et en profitant pour l’attaquer sur le sensible sujet du racisme, enjeu quotidien outre-Atlantique. Après s’être humblement excusé pour son erreur linguistique, le capitaine de la Team USA a, calmement, répondu à son interlocuteur.
Here is the actual video of @tyler_adams14 beautiful, humble response to a journalist at his press conference before the @USMNT vs. Iran match.
— Ryan OLeary (@BR0leary) November 28, 2022
cc: @usmntonly @MenInBlazers pic.twitter.com/kTZbEpuZm1
« Il y a de la discrimination partout où vous allez. Une des choses que j’ai apprises, particulièrement depuis que je vis à l’étranger et que j’ai dû m’adapter à différentes cultures, c’est qu’aux États-Unis nous continuons à faire des progrès tous les jours. J’ai grandi dans une famille blanche, mais évidemment avec un héritage et une éducation afro-américains. J’ai des cultures différentes et j’ai été facilement capable d’assimiler la culture des autres. Mais tout le monde n’a pas cette facilité et évidemment cela peut prendre plus de temps pour certaines personnes.
À travers l’éducation. Je pense que c’est très important. Comme vous venez de m’instruire sur la prononciation de votre pays. C’est un processus, je pense que tant que vous voyez des progrès, c’est le plus important », s’est-il épanché. Une réponse claire et personnelle témoignant de la maturité du joueur des Peacocks.
Si certains émettaient encore des doutes concernant la tension contextuelle de cette rencontre, ces derniers se sont désormais envolés.