Irrésistibles en championnat, les rossoneri ont cependant toutes les peines du monde à briller en Ligue des Champions. Opposés au FC Porto ce mercredi, les hommes de Stefano Pioli le savent : la victoire est impérative pour espérer avoir une chance de sortir de la phase de groupes.
De 0 à 31, il n’y a qu’un pas
Comment expliquer que les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic (buteur ce week-end lors de la victoire de l’AC Milan face à l’AS Roma) puissent se montrer si plaisants en Serie A mais tant en difficulté en Ligue des Champions ? Car oui, tout va bien pour les Casciavìt de l’autre côté des Alpes. Co-leaders du championnat avec le Napoli, les lombards ont remporté dix de leurs onze premières rencontres du Calcio (pour un match nul) et comptabilisent ainsi 31 points, soit 7 de plus que l’Inter Milan, troisième. À l’image de leur victoire dominicale contre la Louve, le Milan peut compter sur des prestations collectives de grande qualité et sur le talent individuel de certains de ses éléments tels que Simon Kjær, Brahim Diaz ou encore Rafael Leão.
Cela dit, il en est tout autre quand l’heure des confrontations européennes arrive. En effet, derniers de leur groupe B sans le moindre point, les Rouges et Noirs ont déjà encaissé six buts en trois rencontres, soit seulement 4 de moins qu’en Serie A, le tout au bout de 11 journées. Bien que l’Atletico de Madrid, Liverpool et le FC Porto soient des équipes taillées pour disputer la plus belle des compétitions, les Milanais ont tout de même pu se frotter à des onze calibrés pour jouer l’Europe au sein même du championnat italien (la Juventus, la Lazio, l’Atalanta Bergame et la Roma). Mais alors, quel est le problème ?
Savoir gérer ses émotions
Le constat fait sur les rencontres de Ligue des Champions en dit long sur les lacunes milanaises quant à l’approche de ces évènements. Mis à part lors de la défaite face au FC Porto (1-0) au match aller, les rossoneri ont toujours, à un moment, eu l’avantage lors des confrontations face à Liverpool et à l’Atletico. À Anfield, ils étaient parvenus à rentrer aux vestiaires avec un score favorable de 2 buts à 1 avant de se faire punir en seconde période. Le scénario fût encore plus cruel à domicile face aux Colchoneros. Après avoir ouvert le score par l’intermédiaire de Rafael Leão (20è), l’AC Milan du composer en infériorité numérique suite à l’expulsion de Franck Kessié (29è). Alors que la victoire semblait finalement se dessiner, Luis Suarez (84è) puis Antoine Griezmann (90è+7) venaient arracher les trois points sur la pelouse de San Siro.
À l’issue de la rencontre, Stefano Pioli déclarait d’ailleurs : “On est très déçus parce qu’on a été tout proche d’un grand résultat, contre une équipe très forte. À onze contre onze, on a vraiment beaucoup mieux joué. Une telle prestation doit renforcer notre confiance.”
Zlatan, le facteur X ?
Du haut de ses 40 ans, Zlatan le géant suédois controversé, demeure l’une des pièces inamovibles au sein du collectif milanais, tant sur le terrain que dans les vestiaires. Souvent blessé depuis le début de la saison, l’ancien attaquant du Paris Saint-Germain se montre tout de même décisif toutes les 48 minutes en Serie A (3 buts et 1 passe décisive en 193 minutes de jeu) et s’est même offert le 400è but de sa carrière contre la Roma.
Inapte à disputer les deux premières rencontres de Ligue des Champions, le scandinave n’aura cependant pas réussi à porter son équipe face au FC Porto (défaite 1-0) malgré son entrée en jeu à une demi-heure de la fin du match.
“J’ai besoin des sifflets, je me sens vivant comme ça”
Joueur clivant parmi les observateurs du ballon rond, l’attaquant s’est, au micro de DAZN, fendu d’une déclaration en marge de la rencontre face à la Roma, en réaction à la bronca du Stadio Olimpico au moment de sa sortie de la pelouse (remplacé par Olivier Giroud peu avant l’heure de jeu). Personnage souvent jugé odieux, le “Z” n’en demeure pas moins un joueur pouvant porter son équipe et lui administrer une dose de confiance dont elle aura surement besoin ce mercredi pour tenter de profiter encore un peu plus longtemps des belles nuits étoilées de C1.