En déplacement sur la pelouse du Santiago Bernabéu, l’Inter Milan a l’occasion de terminer sa phase de poules de Ligue des Champions en tête de son groupe, chose que les italiens n’ont plus réussi depuis la saison 2011/12.
Une première dix ans après
Après son exceptionnel sacre en Serie A la saison dernière, l’Inter Milan a cette année retrouvé la Ligue des Champions. Éliminé dès les poules lors de ses trois derniers parcours, le club lombard se retrouve aujourd’hui en position de qualifié pour les huitièmes de finale de l’édition 2021/22, avant même de disputer son sixième et dernier match de groupe ce mardi.
Une performance inégalée depuis une décennie, lors du tournoi durant lequel les italiens avaient été éliminés par l’Olympique de Marseille (1-0 ; 1-2) au tour suivant. Bien que la performance soit à souligner en raison de l’histoire récente du club dans la compétition étoilée, elle est également à mettre en perspective au regard des adversaires rencontrés. En effet, mis à part le Real Madrid, l’Inter Milan devait faire face au Sheriff Tiraspol qui, pour sa première en C1, a réalisé un parcours flirtant avec l’exploit, et le Shakhtar Donetsk, qualifié à l’issue des barrages.
Ce soir, sur la pelouse des Merengues, les coéquipiers de Lautaro Martinez auront la possibilité, si ils l’emportent, de s’adjuger la première place de leur groupe, synonyme d’un tirage prétendument clément pour les huitièmes de finale.
Savoir se réinventer
Après la conquête du Scudetto en mai dernier, beaucoup prédisaient aux Nerazzurri une saison des plus compliquées. Entre le départ de l’entraîneur Antonio Conte, de joueurs majeurs tels que Romelu Lukaku (24 buts en Serie A la saison passée), Achraf Hakimi ou encore Antonio Candreva et les problèmes financiers du club, le début d’exercice 2021/22 ne semblait pas pouvoir se dérouler sous d’aussi belles hospices.
Cependant, les recrutements intelligents (Denzel Dumfries, Joaquín Correia, Hakan Çalhanoğlu ou Edin Džeko) qu’a su exploiter au mieux Simone Inzaghi permettent actuellement aux noirs et bleus de se classer à la seconde place du championnat, un point derrière l’AC Milan, le frère rival. Si nous pouvons légitimement nous demander si ces résultats positifs continueront, les résultats actuels laissent présager un avenir sportif dégagé, au moins à moyen terme.
Inzaghi, du terrain à la touche
Arrivé cet été après 5 saisons passées à la tête de la Lazio Rome, Simone Inzaghi fait déjà l’unanimité dans son nouveau club. Grâce à un 3-5-2 qui faisait déjà la force des Interistes la saison passée, le natif de Piacenza a la possibilité de mettre en place les préceptes que sous-entend ce système : un gros pressing, une intensité importante et des contre-attaques rapides.
Pour se rendre compte de sa réussite, il suffit de s’attarder sur quelques statistiques. Meilleure attaque (39 buts) et deuxième meilleure défense (15 buts) du championnat, les Milanais n’ont connu la défaite qu’à une seule reprise (3-1 contre la Lazio Rome). De plus, l’Inter Milan est la première équipe à avoir battu Naples en championnat (3-2 le 21 novembre dernier), véritable exploit contre une équipe qui n’avait encaissé que 4 buts en 13 rencontres de Serie A à ce moment-là.
Une chose est sûre, leur forme actuelle ravît le frère de Pipo Inzaghi : “Je pense que nos performances ont toujours été d’un très haut niveau, il est normal que certains résultats vous donnent une meilleure estime de vous-même. Le fait d’être qualifié pour la suite de la Ligue des champions une journée avant la fin de la phase de groupes, par exemple. Ou de battre Naples, qui était invaincu et qui avait la meilleure défense d’Europe. Ça vous donne confiance, et en ce moment, nous sommes dans une excellente période. Nous devons continuer comme ça.”