Actuel 8ème de Süper Lig turque, Galatasaray reçoit ce jeudi l’Olympique de Marseille pour le compte de la 5ème journée de Ligue Europa. Souvent présenté comme un enfer, le Nef Stadyumu ne peut-il finalement pas sourire aux Olympiens ?
L’Europe leur sourit, pas la Turquie
Aux côtés du Besiktas et de Fenerbahçe, Galatasaray fait partie du triptyque footballistique majeur stambouliote, supplée par le club de l’Istanbul Basaksehir. Et pourtant, il faut remonter à la saison 2018/19 pour trouver trace du dernier sacre national du Simbon. Bien que le club soit littéralement passé à un but du titre la saison passée, les rouge et jaune semblent connaître de nombreuses difficultés cette saison. Avec 12 points de retard sur Trabzonspor, le leader du championnat, et une récente défaite face au rival Fenerbahçe, la Ligue Europa semble être le moyen adéquat de briller, au moins sur la scène continentale.
Il est donc intéressant de noter que Galatasaray se porte bien en Ligue Europa. Premier de son groupe avec huit points et une possibilité de qualification en cas de victoire face à l’OM, l’équipe turque est également celle qui a encaissé le moins de buts après quatre journées disputées (1 but contre le Lokomotiv Moscou). Devant leur public, les hommes de Fatih Terim ont ainsi l’occasion de décrocher leur billet pour les seizièmes de finale de C3 et ainsi, d’avoir l’assurance de jouer l’Europe une fois l’hiver passé.
Terim, “Empereur” du Bosphore
Aborder Galatasaray sans parler de son légendaire entraîneur Fatih Terim est impossible. Arrivé au club en 1996, il l’a déjà dirigé à 4 reprises (1996-2000 ; 2002-2004 ; 2011-2013 ; 2017-actuellement). Mégalomane adulé, amoureux transit du club, Fatih Terim est aujourd’hui l’une des figures majeures du football turque depuis plus de 20 ans. Selon les dires d’Ali Lukunku, consultant pour la chaîne belge Voo Sport, son aura est telle qu’il ne se soit jamais trouvé un joueur pour s’élever contre sa personne ou son avis, une affirmation qui en dit long sur le personnage.
Charismatique et agressif, il incarne cependant la figure de la division du peuple turc. Si une partie de ses supporters ne cache pas son amour pour le natif d’Adana, une autre s’oppose à son incarnation de l’homme du passé, aux valeurs vieillissantes et trop proche d’un gouvernement sous une constante controverse. Malgré tout, il n’empêche que sa voix compte, et pas qu’un peu. Souvenez-vous. Alors que des incidents avaient émaillé le match aller à l’Orange Vélodrome, le sexagénaire s’était lui-même rendu devant la tribune remplie de ses supporters afin de calmer leurs ardeurs. Une image forte et un symbole clair de ce que représente celui que l’on nomme l”Empereur”.